30 décembre 2010

Soirée Chi Chi Bobettes et Dirty Greygoose martinis !


[Tous droits réservés de l'expression Chi Chi Bobettes reviennent à Mme BusyBusinessWomen et ne connaissant pas la définition précise qu'elle accorde à ce mot, voici la mienne:
Chi Chi Bobettes n.f. Qui signifie défendu aux hommes ex: une soirée Chi Chi Bobettes. Qui traite de sujets qui intéressent exclusivement les femmes ex: J'aurais besoin de te parler de Chi Chi Bobettes avant que ton copain arrive. Qui représente un trop plein d'oestrogène par la brillance excessive d’accessoires féminins ex: Wow! Mme BlingBling, tu as de beaux ongles de Chi Chi Bobettes.]

Novembre! Ouf! Pas facile d'échapper à la dépression saisonnière. Les statuts à caractère négatif tapissent le mur de mon Facebook. Tout comme moi, ma banque de congés est épuisée et les prochaines vacances sont encore bien loin. La noirceur nous gagne un peu plus chaque jour et cela me rend morose et détestable. Un état mélancolique s’empare de moi dès le premier du mois pour me quitter que quelques jours avant Noël! Un post-partum automnal, voilà ce que c’est!

Voyant une légère détresse psychologique me gagner un peu plus chaque jour, Mme Bailey’s m’a lancé une invitation pour une soirée entre filles. Pas trop certaine d'avoir l'énergie pour en profiter pleinement mais ne voulant surtout pas manquer une superbe soirée, j’ai décidé de prendre quelques jours pour considérer l’invitation. Je devais également valider l’idée auprès du conseil d'administration qui siège dans ma résidence de Laval afin de m’assurer que le plus vieux de deux membres serait disponible pour amuser le plus jeune.
Après m’être lancé quelques ''Come on, t'es pas game d’aller souper en ville un mercredi et de t’enfiler quelques drinks en compagnie de tes amies’’, j’ai approché le C.A. pour communiquer ma décision qui, soit dit en passant, a été extrêmement bien accueillie. Probablement que les deux membres en règle du conseil ont accepté sur le champ espérant que leur présidente revient un peu plus équilibrée suite à sa soirée Chi Chi Bobettes!

Premier défi: trouver un foutu restaurant quand six filles s'en mêlent! Étant donné que la majorité de nos soupers ont eu lieu à Laval dans le passé, Mme Voluptueuse a proposé une soirée sur le territoire du 514 afin de se rapprocher de son p'tit coin de paradis nommé Chambly. Je me suis immédiatement réjouie à l'idée, car j'adore manger en ville et de plus, j'allais me sauver une soirée de trafic sur la 15 Nord! Chacune d’entre nous a acquiescé sur-le-champ dès que sa demande a été formulée. Disons que cela aurait été un peu égoïste de notre part de refuser compte tenu qu’elle a pratiquement toujours bravé le trafic pour être avec nous!

Deuxième défi: comment six chicks vont s’entendre sur ce qu’elles ont envie de manger un mercredi soir au début novembre?! Du bon grec sans bon vin, de la fine cuisine italienne qui coûte trop chère ou un plat exotique du genre indien? Peut-être auraient-elles seulement envie d’un endroit décontracté où les martinis goûtent le ciel? Yeah! Les girls ont finalement voté pour les martinis de l'Avenue situé sur Mont-Royal et suggéré par Mme Voluptueuse. Je savais que cette soirée me plairait avant même d’y avoir assister! Vive les soirées de filles, la Greygoose et Mme Voluptueuse!


Avant de poursuivre mon récit, je dois avouer que nous avons probablement échangé une centaine messages textes durant la journée. Nous étions pire qu'une bande d'adolescentes sortant pour la première fois sur le plateau. Quelques messages textes pour confirmer chacune notre présence, d’autres pour annoncer l'heure à laquelle nous pensions arriver au restaurant, une série de textos fournissant les directions pour celles étant moins familière avec le 514 et finalement, les meilleurs SMS de l’année 2010 selon moi... ceux de Mme BlingBling et Mme L'Infatiguable, nous annonçant in extrémiste qu’elles allaient se joindre à nous en métro! J’avoue qu’il m’aurait été difficile de choisir entre un tour de métro et l’Audi de Mme Bling Bling, pas vous? Pour être franche, dans mon fort intérieur, je n'y crois toujours pas! J'ai réellement cru lors de notre ‘’trip’’ de textos à six, qu'elles se foutaient de notre gueule. Pour satisfaire mes doutes, il aurait fallu que m'installe avec une chaise pliante, un martini à la main, afin de les regarder sortir de la bouche du métro Mont-Royal. Je regrette d'ailleurs toujours ne pas l'avoir fait afin d'immortaliser ce moment et de partager avec vous, chers suiveux et chères suiveuses, leur visage de lavalloises faisant une entrée historique dans le 514 sans voiture par le biais d’une photo.

Ma journée de travail finalement terminée, j’ai filé directement vers notre point de rendez-vous. Nous avions convenu de se rencontrer au restaurant vers 18h00, mais je comptais bien me siroter un Dirty Greygoose martini en appréciant ce petit moment de solitude qui m’était offert. J’avais à peine déposé les fesses sur la banquette que Mme Voluptueuse faisait retentir ma sonnerie de téléphone. En tant qu’ancienne habituée du Plateau, elle a premièrement pris soin de s’informer du choix de la banquette que je venais de faire! Moi, étant toujours à la recherche du meilleur ‘’spot’’, je savais que je ne la décevrais pas en réservant celle du fond tout juste à côté du bar. Après avoir exprimé son enthousiasme face à mon bon goût en matière de banquette, elle s’est mise à déblatérer à une vitesse que j’avais peine à comprendre afin de m’aviser qu’elle solliciterait peut-être mon aide pour se stationner en parallèle! Je braillais tellement je riais tout en me disant qu’il était ironique que celle qui a proposé aux deux autres de prendre le métro aurait dû le prendre elle-même afin de venir regarder par la fenêtre du resto l’art du parallèle à Montréal! Décidément, elles m'en font voir de toutes les couleurs, mais c’est probablement pour cette raison que je les aime autant!

Mme Voluptueuse a finalement franchi la porte sans solliciter mon aide, suivi de très près par Mme Bailey’s et qui était suivi quant à elle d’une jolie grande blonde dont je n’avais jamais fait la connaissance. Fidèle à son habitude, Mme Bling Bling avait plus de 30 minutes de retard et je tiens à préciser que ce n’était pas dû à son escapade en métro avec Mme L'Infatiguable! À mon humble avis, son retard a sans doute été limité grâce à ce dernier, mais qui suis-je qui pour juger!


La majorité d’entre nous avait opté pour un de leurs martinis. Ce choix de ''décompresseur'' liquide semblait judicieux considérant le nombre de variétés offerts au menu. De plus, les copines avaient noté le verre vide décoré de noyaux d’olives mâchouillés devant moi. Il était alors difficile de cacher aux filles que j’avais apprécié le ''décompresseur'' en y allant du même choix pour le 2e. La jolie grande blonde, maintenant connue sous le nom de Mme GrossePortion9oz, a arrêté son choix sur la grosse portion 9oz de blanc. Tandis que Mme BlingBling et Mme L'Infatiguable ont opté pour le rouge. Cheers!



Il était maintenant temps de parler bouffe! Je n’avais aucune idée du type de cuisine qui m’attendait. En toute franchise, je n’aurais jamais imaginé enchaîner mon martini avec un focaccia poulet et légumes grillés garni d’une mayonnaise épicée et accompagné de frites maison! Un menu à petit prix et varié (un peu trop selon moi!) pour combler Monsieur et Madame tout le monde, n’ayant aucune envie de se casser la tête un mercredi de novembre et désirant profiter d’une ambiance festive et décontractée!

Verdict : souper réussi sur toute la ligne. Nous avons refait le monde selon nos exigences tout en trinquant à notre santé! Nous avons laissé notre quotidien de côté en ne parlant que de ce dernier! Des amitiés se sont développées, d’autres se sont solidifiées! À quand notre prochain souper Chi Chi Bobettes les filles?!

P.S. Il sera impératif de trouver un endroit accessible en métro afin de combler les nouvelles adeptes du service. De plus, pour la sécurité de tous et surtout celle de Mme Voluptueuse, un terrain de stationnement où elle n’aura pas à s’exécuter en parallèle!

Je vous aime les filles! ; )

Restaurant L'Avenue
922, ave du Mont-Royal E coin St-Andre
Montreal
514-523-8780

 

08 décembre 2010

Fête de Noël...ou plutôt, Fête de fin d'Année!

- NOTE DE SERVICE -
De : Marie-Claude Brisset - Ressources Humaines
A : Tous les salariés
Date : 01 / 12
Sujet : Fête de Noël


Chers Tous,
Nous sommes heureux de vous informer que la Fête de Noël de notre entreprise aura lieu le 23 décembre, dès midi, à la cafétéria principale.
Il y aura un bar payant avec tout un choix de boissons !
Nous aurons également un petit groupe musical amateur qui chantera des cantiques, alors n'hésitez à vous joindre à ce dernier afin de nous faire connaître vos talents cachés.
Ne soyez pas surpris de voir arriver notre PDG déguisé en Père Noël !!!
Le sapin sera illuminé à partir de 13H00. Les échanges de cadeaux entre les membres du personnel pourront se faire à partir de ce moment-là.
Cependant, pour ne gêner personne financièrement, aucun présent ne devra dépasser une valeur de 20$.
Joyeux Noël à vous tous et à vos familles.

Cordialement, Marie-Claude Brisset



- NOTE DE SERVICE -
De : Marie-Claude Brisset - Ressources Humaines
A : Tous les salariés
Date : 02 / 12
Sujet : Fête de Fin d'Année


Chers Tous,
La note d'hier n'avait bien sûr pas pour but d'exclure nos employés de confession juive.
Nous savons que Hannoukah est une fête importante qui coïncide souvent avec Noël, même si cela n'est pas le cas cette année.
La même optique s'applique à tous ceux de nos employés qui ne sont ni chrétiens ni juifs.
Pour calmer les esprits et ne vexer personne, toutes nos Fêtes de Noël s'appelleront désormais Fêtes de Fin d'Année.
Nous n'aurons par conséquent ni sapin ni cantiques, mais d'autres musiques pour votre plus grand plaisir.
Tous contents, maintenant ?

Cordialement, Marie-Claude Brisset



- NOTE DE SERVICE -
De : Marie-Claude Brisset - Ressources Humaines
A : Tous les salariés
Date : 03 / 12
Sujet : Fête de Fin d'Année


Je m'adresse à la personne membre des Alcooliques Anonymes qui souhaitait qu'il y ait une table pour les non-buveurs et qui a décidé de rester dans l'anonymat.
Je suis heureuse de pouvoir répondre favorablement à sa demande, mais si je mets sur la table une pancarte « Réservé aux Alcooliques Anonymes », vous n'aurez plus du tout d'anonymat !!
Comment puis-je résoudre le problème ? Une idée, quelqu'un ?
De plus, sachez qu'on laisse tomber les échanges de cadeaux : Aucune remise de présents ne sera autorisée, suite aux préavis de grève déposé par les représentants syndicaux qui estiment que 20$ pour un cadeau c'est trop cher, et suite à la pétition signée par tous les cadres qui estiment que 20$ pour un cadeau c'est minable et mesquin.

On va y arriver, Marie-Claude.



- NOTE DE SERVICE -
De : Marie-Claude Brisset - Ressources Humaines
A : Tous les salariés
Date : 04 / 12
Sujet : Fin d'Année


Quelle diversité de cultures dans notre entreprise !!!
Je ne savais pas qu'exceptionnellement cette année le Saint Mois du Ramadan commençait le 20 Décembre, avec son interdiction formelle de consommer toute boisson ou nourriture de toute la journée.
Nous pouvons bien sûr comprendre qu'une réception festive à cette époque de l'année ne cadre pas avec les croyances et les pratiques de nos amis salariés musulmans.
Devant la Fatwah prononcée à son encontre par l'Imam de notre ville à leur demande, notre PDG propose que les repas destinés à nos salariés musulmans soient congelés jusqu'à la fin du Ramadan ou gardés au chaud pour qu'ils puissent les emporter chez eux le soir.
Notre PDG certifie en outre qu'ils ne contiendront pas de porc, même si l'entreprise dirigée par son frère s'appelle «Tout est bon dans le cochon ».
Par ailleurs, je me suis arrangée pour que les femmes enceintes aient une table au plus proche des réchauds et les abonnés aux Weight Watchers le plus loin du buffet des desserts.
Je confirme aussi que les gays et les lesbiennes pourront se regrouper et que chaque groupe aura sa table pour ne pas avoir à se mélanger.
En revanche, non, aucun travestissement en Drag Queen ne sera toléré, avec ou sans play back de Dalida.
Oui, les diabétiques auront des sièges surélevés et des fruits frais en dessert, sachant que les restaurant ne pourra confectionner de dessert sans sucre.
Ai-je encore oublié quelque chose ?


Marie-Claude



- NOTE DE SERVICE -
De : Marie-Claude Brisset - Ressources Humaines
A : A vous tous, salariés de MERDE !!!!!
Date : 10 / 12
Sujet : SALOPERIE de Fin d'Année


Les végétariens, maintenant !! Il ne manquait plus que ça !!!!
J'en ai plus que marre, nous maintenons cette réception dans notre entreprise, que cela vous plaise ou non.
Vous n'aurez qu'à vous asseoir le plus loin possible du grill à viande pour brouter vos salades à la con et téter vos putains de tomates Bio.
Vous avez pensé à la douleur des salades et des tomates quand on les coupe ? hein ??
Elles ont des sentiments et sont vivantes, elles aussi. Elles sont comme moi, elles HUUURLENT !!
Maintenant le premier qui me demande du pinard sans alcool, je le transforme en pompe à merde et je vous souhaite une fête archi pourrie, bande d'abrutis congénitaux !!!!

Allez vous faire foutre, Marie-Claude



- NOTE DE SERVICE -
De : Yvon Caillé - Ressources Humaines
A : A tous les employés
Date : 14 / 12
Sujet : Marie-Claude Brisset et les Fêtes de Fin d'Année


Je pense pouvoir parler au nom de tout le monde pour souhaiter un prompt rétablissement à Marie-Claude Brisset, à qui je continuerai de transmettre vos cartes.
En attendant son retour, je la remplace et vous annonce que notre PDG a décidé d'annuler notre Fête de Fin d'Année et d'offrir à tous la journée du 23 Décembre sans perte de salaire.


Yvon Caillé en remplacement de Marie-Claude Brisset



Je me suis dit que ce petit texte vous ferait patienter jusqu'au prochain. Non, il n'est pas de moi... mais je trouvais qu'il représentait parfaitement les réalités avec lesquelles nous vivons aujourd'hui. Ces réalités qui font de nous un peuple avec de grandes capacités d'adaptation, mais combien chaleureux!

P.S. Je désire offrir mes excuses aux militantes féministes pour l'image que j'ai associé à ce texte!

29 novembre 2010

Intense Purple by Me et exquise pizza au Prato !

En septembre dernier, ma copine Mme DemiGrecque célébrait son trentième anniversaire de naissance et je tenais à souligner ce changement de décennie en lui offrant une pensée sortant de l’ordinaire. Mon meilleur ami LeWeb ne remplissant pas sa tâche d’inspirationniste, j’ai lancé un appel à tous de mon condo gris et bleu. Une collègue de travail s’est portée à mon secours discrètement, sachant que le cadeau était destiné à Mme DemiGrecque logeant dans le condo voisin. Elle m’a lancé l’idée de lui offrir un cadeau à son image et dont elle pourrait se servir tous les jours : un parfum personnalisé! Voilà le genre d’idées que me branche.

Au milieu du mois de septembre, le jour J tant redouté par Mme DemiGrecque du passage à la trentaine s’est pointé le bout du nez. Je ne suis généralement pas friande à l’idée d’offrir une carte de souhaits disant : ‘’J’ai pensé à toi Shirley, mais tu n’auras pas ton cadeau immédiatement!’’, mais j’étais étonnamment excitée de lui annoncer ‘’mon’’ idée de génie, qui a fait fureur soit dit en passant! Il ne nous restait plus qu’à fixer notre ‘’date’’ de sacoches afin de profiter pleinement de notre visite dans la grandemétropole.



Un mois et demi plus tard, Mme DemiGrecque et moi sommes en direction du centre-ville. Bébé BeauxYeux étant avec Homme à la maison, j’avais l’opportunité de prendre un peu temps pour moi et d’apprécier notre sortie de filles. Pourquoi ne pas en profiter pour me gâter sans retenue en me faisant préparer une potion magique pour moi aussi et enchaîner avec un souper au restaurant?! Justement, nous voulions essayer le restaurant Prato dont nous avions entendu parlé quelques jours auparavant lors d’un reportage présenté par le Guide Voir. Nous avions toutes les deux salivé devant la pizza cuite dans un four au charbon de bois!

Premier arrêt : Pure Fragrance situé au Complexe Les Ailes. Jolie petite boutique ayant pour décoration murale quelques centaines de petits flacons contenant différentes huiles de parfum. À ma grande surprise lors de notre entrée, aucune odeur étouffante ne flottait dans l’air contrairement aux parfumeries. Excitées comme des gamines, nous avons pris place sur notre tabouret de cuirette blanche. Une musique latino-exotique battait son plein dans la boutique et alimentait notre fébrilité…fébrilité qui, soit dit en passant, était déjà à son apogée simplement parce que nous étions vendredi et avions une sortie downtown. Disons que Mme DemiGrecque et moi avons toujours été douées pour apprécier toutes les joies qui se présentent à nous, aussi petites quelles peuvent être.

Notre expérience a débuté par une série de questions sur ce que nous recherchions d’un parfum. Notre conseillère a pris connaissance des parfums que nous utilisions présentement et ceux que nous avons utilisés dans le passé. Nous devions ensuite décider du type de fragrance que nous voulions à présent, soit une senteur similaire ou une senteur qui nous ferait sortir de notre zone de confort. Contre toutes attentes, j’ai joué fessier! Je me suis dit que dans l’état psychologique où je me trouvais, ce n’était pas le moment de me remettre en question pour une autre chose dans ma vie! Sérieusement, je me voyais mal avec un parfum extrêmement fruité et léger alors j’ai toujours apprécié les parfums plus floraux et poudrés, voir même épicés. Je ne suis toutefois pas restée surprise par la décision de Mme DemiGrecque de rester sur un terrain connu! Le contraire m’aurait, en toute honnêteté, flabbergasté! Malgré le fait que nos goûts ont toujours été extrêmement différents, nous avons tout de même été capable de se conseiller mutuellement quant aux senteurs qui nous étaient proposées.

P’tites sniff de fleurs par ici, p’tites sniff de fruits là, chacune entrecoupées de p’tites sniff de café et hop, un petit mal de tête s’est installé. Il n’était aucunement question de laisser gâcher ma soirée, alors Mme Acétaménophène ne s'est pas laissé désirer. Surtout que je devais continuer à sniffer encore un peu plus avant de pouvoir humer le résultat final! Mes choix : une huile de parfum sur les mêmes notes qu’Emporio d’Armani, une huile de violette et un soupçon de la vanille. L’étape finale : tenter de trouver le dosage parfait. Notre conseillère, éprouvette à la main, a débuté le cocktail des huiles parfumées que nous avions choisies. Oups! Un peu trop de violette, pas assez de vanille! Alors après avoir ajouté de la base pour estomper la violette et quelques gouttes de vanille pour rehausser le sexy recherché, voilà que ma potion magique est née. En plus d’être une senteur qui me représente sur toute la ligne, elle était mauve! Avis à tous : vous devez nommer votre fragrance! Ce détail ne m’a jamais traversé par l’esprit. Avoir su, Mme DemiGrecque et moi aurions brainstormé quelques jours sur le sujet! En panne totale d’inspiration, je l’ai nommé Intense purple. Intense pour le trait le plus marquant de ma personnalité selon moi et purple pour le joli petit mauve que le mélange a donné, mais que personne ne peut le savoir à cause de la couleur de la bouteille. La potion magique de Mme DemiGrecque est tournée rose bébé reflétant à merveille sa douceur. Elle a également eu la délicate attention de la nommer RoseMary! Ma soirée était faite et après avoir sniffé tout cela, j’avais faim! Direction Prato sur St-Laurent!

Pour être franche avec vous tous, nous nous étions créé pas mal d’attentes avant notre arrivée au restaurant à cause du reportage que nous avions visionné. Nous nous étions même décrit le type d’ambiance qui devait y régner un vendredi soir. Première impression : beaucoup plus petit que ce que je m’étais imaginé, mais très chaleureux…surtout avec le four au charbon de bois qui joue au Roi dans le fond gauche du restaurant! Dès notre entrée, nous tentions de repérer le meilleur spot. J’ai invité Mme DemiGrecque à s’asseoir sur la banquette et j’ai pris place sur la petite chaise de bois. À la vue de cette dernière, j’ai eu une pensée pour la psy aux chats que j’ai relégué aux oubliettes! L’hurluberlue diplômée en psycho chassée de ma tête, j’ai noté la chanson qui jouait, Entre bâton rouge et Matane. Ne sautez pas au plafond! Je tiens à dire que je n’ai rien contre la musique d’Isabelle Boulay pour un cappuccino matinal sur la véranda par un beau matin ensoleillé d'été, mais je n’avais aucunement envie de l’entendre se plaindre sur un air de balade lors de MON vendredi soir du mois d’octobre! J’ai décidé de ne pas focusser sur ce détail après avoir communiqué mon plate commentaire à ma copine, qui a elle aussi été surprise par la musique dès que nous avons franchi la porte. Par-dessus mon épaule, j’ai noté que M. Europe Express lui-même terminait son repas à la table voisine. Sans aucune raison particulière, je me suis consolée en me disant qu’il devait être le genre de personne à apprécier les bonnes tables et les endroits branchés. Alors, pas de panique, ni de déception précipitée, j’ai laissé la chance au coureur et j’ai prié pour que le beat change un peu.

Tout sur le menu semblait sans prétention et l’on y retrouvait plusieurs choix de pizza, la raison principale de notre visite! J’ai continué ma soirée sous le thème du ‘’Je joue fessier’’ en arrêtant mon choix sur une pizza aux olives et aux anchois. Je suis une fanatique finie d’anchois! Je n'ai aucun souvenir quant au nom qu'elle portait, mais ils peuvent la renommée DuSodiumÀTonneSVPMiam! Simplement délicieuse! Servie sur papier parchemin dans une taule d’aluminium rectangle, la présentation était simple et laissait la vedette à cette petite merveille croûtée à souhait. Mme DemiGrecque, qui est une fan inconditionnelle de la pizza fromage, a décidé de sortir des sentiers battus en commandant la FullExtraViande machin! Toute aussi bonne, mais beaucoup trop chargée à mon goût ce soir-là. Au milieu du repas, nous décidons de prendre une pause Du Maurier et d’aller à l’extérieur prendre l’air, question de faire descendre la première partie ingérée.

LA PAUSE COMMANDITÉE PAR DU MAURIER! (Petite musique d'ascenseur!)

Mme DemiGrecque m’écoutait déblatérer sur je ne me rappelle quel sujet quand elle aperçoit notre table complètement vide. Plus de pizza, plus de verre, plus de bouteille de vin. Rien, nada, niet, etc…

LA PAUSE EST FINIE! (Petite musique depress d'Isabelle Boulay!)

Nous nous tenions tout juste à côté de ce qui était dix minutes auparavant ‘’notre table’’ quand notre serveuse, à la vue du spectacle, a été prise d’une énorme bouffée de chaleur! Nous pouvions lire la gêne sur son visage, d’autant plus que nous avions pris la précaution de l’aviser avant notre pause Du Maurier. La moitié restante de notre Chianti et nos pizzas étaient histoire ancienne. Notre serveuse a voulu tout remplacer sur-le-champ et je me disais : ‘’Un peu ridicule de lui faire ouvrir une nouvelle bouteille à 50$ compte tenu que nous devions prendre le volant après et que nous allons en jeter probablement plus que la moitié. Un peu ridicule de faire cuire une pizza entière que je ne mangerai pas le lendemain!’’. Réflexion faite, j’y suis aller avec un verre de vin à la carte en upgradant la qualité, suivi d’un gros morceau de gâteau Tiramisu à je ne sais combien d’étages! Le bonheur! Un événement plus ou moins plaisant en temps normal, qui a agréablement tourné pour nous grâce à leur merveilleux service. Nous serions mal placées de ne pas pardonner un petit manque de communication sur le plancher quand nous en faisons autant dans nos vies personnelles!

Comme il est hors de question que mon blog sert à des fins de salissage, je me refusai de nommé le resto avec qui je me suis déjà obstiner afin d’avoir un café comique payé par la maison, après m’être fait servir une salade avec une cucaracha qui prenait une marche entre les feuilles! Deux mondes côté service, laissez-moi vous le dire! Notre soirée s’est terminée tôt, mais fût extrêmement plaisante. Une expérience nouvelle et une pizza succulente, le tout en agréable compagnie. Que pouvais-je demander de plus?!

Pure fragrance
677, rue Ste-Catherine Ouest
514.849.1000

Prato
3891, boul St-Laurent
514.285.1616

16 novembre 2010

Lâcher prise: elle est vraiment bonne celle-là...sérieux!

Lâcher-prise! Est-ce que quelqu’un pourrait s’asseoir avec moi deux minutes et m’expliquer comment ça fonctionne ce truc là? M’expliquer de quelle façon nous devons nous y prendre pour ‘’lancer dans l’Univers’’ quelque chose que l’on ne voit pas, vers un endroit que l’on imagine? M’expliquer pour quelle raison nous avons la mauvaise habitude de prendre sur nos épaules des responsabilités, voir même des sentiments, qui appartiennent aux gens qui nous entourent? Parce que je vous assure que je travaille très fort sur mon lâcher prise, mais je n’y arrive tout simplement pas.

En premier lieu, j’ai tenté d’y arriver par moi-même en me disant que ça ne devait pas être sorcier de trouver MON équilibre à MOI. Il m’appartient ce foutu équilibre après tout! Finalement, je me suis rendu compte qu'il m'appartenait autant que MON temps à MOI! Mes tentatives d’auto-analyse et de lâcher prise étant infructueuses, j’ai décidé de me tourner vers la lecture. Je me suis donc mise à flâner dans toutes les sections bouquins que je pouvais trouver.

Ce qui m’amène à vous parler du livre sur lequel mon choix s’est arrêté. Mes deux seuls critères étaient de me tenir loin des livres contenant un language que je mettrais six ans à comprendre et ceux de mises en situation. Je voulais travailler sur ma personne et non pas faire un baccalauréat ou essayer de me retrouver en une Shirley fictive, vivant des histoires bidon. C’est après plusieurs séances de ‘’fouinage’’ que la collection de livres ‘’Petit cahier : sport cérébral du bien-être’’ a attiré mon attention. Mon choix a également été facilité de part le titre : ‘’Petit cahier d’exercices du lâcher prise’’! Enfin quelque chose qui m'apparaissait clair! Après avoir mis sur papier mes ‘’croyances limitantes’’ et coupé des barreaux de papier d’une prison dessinée à la page 12… Après avoir inscrit mon fardeau sur un bout de papier, enveloppé un caillou de ce même papier pour ensuite jeter le joli paquet à l'eau afin de ne plus porter ce fardeau… Je ne comprends toujours pas pourquoi mon lâcher prise ne fonctionne pas! Peut-être parce que je suis nulle en bricolage!

Lors de ma troisième tentative d'auto introspection, je me suis tournée vers une amie en qui j'ai extrêmement confiance. Je me suis dit que deux têtes valaient mieux qu’une et que nos expériences passées étant extrêmement différentes, nous pourrions trouver des solutions à mon problème! Après plusieurs tasses de café et d’interminables conversations téléphoniques à ''brainstormer'' sur le sujet, je croyais sincèrement avoir compris comment la ‘’patente’’ fonctionnait! Je me suis donné du temps afin d'assimiler ce que je croyais être la clé de mon lâcher prise. Ce n’était finalement pas un succès!

Plan D, le psy! Certainement l’expérience la plus wierd de toutes! Ce n’était pas ma première visite chez un psychologue, mais disons que je suis tombée sur un méchant moineau cette fois-là. La personne sur qui je comptais maintenant parlait si peu fort que ma petite voix intérieure l'enterrait. Elle m’observait à travers les lucarnes qui reposaient sur son nez, ses vêtements sortis tout droit de That seventy show, assise dans sa chaise de bois peu confortable, le dos courbé en cajolant son chat! Vous avez bien lu…. son chat! Je me demandais s'il était, lui aussi, tenu de garder le secret professionnel? Son félin me fixait et m'empêchait de faire le focus sur ce que j'avais à dire. Je sentais le plafond du sous-sol obscure me tomber sur la tête. Clairement pas le type de sensation recherchée lorsque j'ai pris la décision de faire appel à un professionnel. C'était réellement n'importe quoi! J'ai décidé d'en rester là avec la hippie qui parle aux chats pour d'évidentes raisons.

Les journées ont passé et j'ai tenté du mieux que je pouvais de mettre les pensées négatives qui flottaient dans mon esprit de côté. C'est lors d'une conversation avec des amis samedi dernier que j'ai pris conscience que j'avais lâché prise sur bien plus de choses que je ne le croyais. Mon principal problème: je suis une fan numéro un du concret. J'aime avoir le plein contrôle de ce que je ressens et surtout, de ce que les autres me font ressentir. Je n'ai pas besoin de livres et je n'ai surtout pas besoin de chats pour me dicter la façon dont je dois dealer avec mes faiblesses et mes pensées limitantes. Je dois simplement m'arrêter et savourer mes accomplissements et surtout, mettre ce côté tout ce qui ne m'appartient pas. Cela me coûtera beaucoup moins cher et je ne reviendrai pas à la maison couverte de poils!

06 novembre 2010

Un p'tit souper dans l'Sud sous le thème de l'automne!



Notre vie évolue au fil des années selon les décisions que nous prenons et les chemins que nous empruntons. Nous sommes souvent contraints de laisser certaines fréquentations derrière nous, tandis que certaines d’entre elles tendent à vouloir se développer. Une des belles surprises que la vie m’a réservée en matière d’amitié est Mme Voluptueuse*, son prince charmant Mr. IronChefOfChambly** (I.C.O.C.) et Bébé MiniMonsieur.

J’ai fait la connaissance de Mme Voluptueuse, il y a de cela quelques années, grâce à des amis communs. J’avais beaucoup de plaisir lorsqu’elle était parmi nous, car je la trouvais sympathique et j’appréciais tout particulièrement son humour. Nos mondes étaient totalement différents à l’époque. Tandis qu’elle bûchait comme une acharnée dans ses livres de psycho, nous nous éclations comme des folles dans les boîtes de nuit. Fort heureusement, les années ont passé et nous avons chacune trouvé un juste milieu nous fournissant un équilibre parfait, disons-le!

Je n’avais pas revu Mme Voluptueuse depuis plusieurs années quand nous avons récemment été réunies afin célébrer le mariage d’une amie. Assises à la même table, nous avons eu l’occasion de se présenter nos ‘’nouvelles personnalités version améliorée’’ lors de cette soirée. Homme et Mr. I.C.O.C. se rencontraient pour la première fois et semblaient avoir du plaisir. Nos réalités de nouveaux parents étant similaires, la bonne entente s’est immédiatement installée. Lorsqu’il est venu le temps pour nos nouveaux amis de quitter la réception, nous avons décidé de répéter l’expérience dans un avenir rapproché, accompagnés de Bébé MiniMonsieur et Bébé BeauxYeux.

Il ne faut pas se raconter de conneries. Lorsque vous faites partie des invités assis à la table située à côté du bar, que vous sirotez des cocktails toute la soirée et que vous organisez une activité afin de donner suite à votre rencontre, il y a de maudites chances que celle-ci n’est jamais lieu! Eh bien, Mme Voluptueuse et moi avons fait certain de faire mentir ces probabilités et avons réservé notre date le lundi suivant. Il ne restait plus qu’à décider où notre soirée aurait lieu. Voyant des avantages à ce que le souper ait lieu chez moi, mais voulant goûter à la cuisine de Mr. I.C.O.C., j’ai suggéré de remettre la décision entre les mains de nos Canadiens! Ils gagnent : la soirée aurait lieu chez nous. Dans le cas contraire, nous nous claquons le trimbalage de trucs pour Bébé BeauxYeux et le pont Champlain! Nos Canadiens ont finalement perdus, alors la tâche de cuisiner notre premier repas de couples revenait à Mr. IronChefOfChambly.

Je ne m’attarderai pas sur le temps que l’on a mis pour arriver à destination. Ce serait de faire mauvaise publicité à la Ville de Chambly, qui ne mérite pas d’écoper pour un manque flagrant de prise de décisions de la part de notre Ministère des transports en ce qui a trait aux accès reliant notre grande métropole à la banlieue! J’espérais seulement que nos hôtes ne se laissaient pas mourir de soif dans toute cette attente!

À notre arrivée, Mme Voluptueuse se tenait tout sourire sur le pas de la porte de leur jolie demeure accompagnée de Bébé MiniMonsieur. Une maison à leur image soit simple, chaleureuse et remplie de vie. Une coupe de blanc à la main en moins de deux et de délicieux canapés nous attendaient et annonçaient une soirée agréable. J’ai finalement fait la connaissance de Bébé MiniMonsieur qui est à croquer et extrêmement souriant. De notre côté, nous aurions aimé leur présenter Bébé BeauxYeux sous un meilleur jour, mais à chacun ses mauvaises journées! J'apprendrai quelques jours plus tard que Bébé BeauxYeux était occupé à nous préparer une superbe et solide gastro au lieu de mettre en pratique les routines de bienséance que nous tentons de lui inculquer!

Nous en étions à notre 2e verre de blanc quand Mme Voluptueuse décide de mettre de la musique! Yeah! Pour ceux qui ont lu mon dernier texte sur ce blog, vous savez à quoi je fais référence. Au moment où nos amis nous recevaient, je n'avais pas encore fini de pondre ce dernier sur l'effet qu’a la musique lors d’une soirée. Je lui ai révélé ce soir-là, en grande primeur ''internationale'', le sujet sur lequel je travaillais. C'est à ce moment qu'elle a commencé à mettre une pression, avec son humour sarcastique qui lui va si bien, sur Mr. I.C.O.C. afin de trouver la musique parfaite, p0ur une ambiance parfaite! Elle me faisait penser à une parodie de bon goût, présentant une femme un peu hystérique et prête à n’importe quoi pour plaire. Vous voyez l’image! Et c’est sans prétention ce que je dis, car je ne pense pas, qu’elle pense, que mon nouveau blog est le rendez-vous de l’heure, comprenez-moi! Mais elle a pris son rôle bien au sérieux tout au long de la soirée et nous a fait rire avec cela. C'est également à ce moment de la soirée qu’Homme a connu l'existence de ce blog et a compris pour quelle raison je passais tant de temps à taper sur le clavier de mon Mini Hp! Apprenant qu’Homme apprenait que j’avais un blog, Mme Voluptueuse en a ajouté un peu afin de se payer sa gueule un soupçon! Définitivement le running gag de la soirée et nous étions arrivés que depuis 30 minutes!



Je découvre que tout ce qui touche de près et de loin la gourmandise passionne nos hôtes. Autant les aliments frais que l’on retrouve chez le producteur local, que les gadgets de cuisine et les livres sur l’histoire de ce pêché capital. Mr. I.C. O.C. m’a d’ailleurs fait découvrir le livre intitulé Papilles et Molécules portant sur les plaisirs gastronomiques tenant compte de la composition moléculaire de certains aliments. Les ‘’sure shot’’ comme j’aime maintenant les appeler! Comme par exemple, la composition moléculaire d’un Cabernet sauvignon blanc et celle de la menthe est apparemment un match parfait et c’est justement ce que Mme Voluptueuse a tenté de vérifier ce soir-là avec une entrée de champignons farcis à la menthe. Je n’aurais pu confirmer scientifiquement parlant ce fait relaté dans cet ouvrage, mais le mariage fonctionnait merveilleusement dans ma bouche!



Nos petits coeurs installés devant une montagne de jouets, nous prenons place à la table pour l’entrée. Mais avant que Mme Voluptueuse nous y invite officiellement, elle s’assure que la table est mise à la perfection afin de ‘’scorer solide’’ dans mon prochain texte! Replaçant le set up d’automne sur la table, elle remémore à Mr. IronChefOfChambly qu’il doit absolument être sur la ‘’coche’’ toute la soirée pour mon blog. Hilarante! Après avoir brassé les feuilles et bougé de quelques millimètres les citrouilles au centre de la table, nous pouvons prendre place. Un potage à la courge servi dans son bol, une superbe idée pour l’œil et une façon originale de faire honneur aux légumes de la saison. Réconfortant et goût délicat d’orange. Une entrée qui fourni assez de résistance aux mamans devant s’excuser pour l’heure du bain.




Une fois Bébé BeauxYeaux et Bébé MiniMonsieur baignés et endormis, nous avons passé aux choses sérieuses. Le plat de résistance et le rouge! Côte de veau braisée et champignons sauvages, nappés d’une réduction de balsamique. Accompagnements : purée de patate douce sur un lit d’oignons confits et salade de céleri rave. Un mot, trois consonnes, sept lettres : SU-BLI-ME!


Nous avons enchaîné avec le plateau de fromages, une autre bouteille de vin et une conversation plus légère. Légèrement plus légère, les flatulences! Pouvez-vous me dire pour quelle raison ce sujet est toujours abordé lors d’un souper entre amis? Sérieusement! Nous fréquentons plusieurs types de personnes, qui partagent différentes passions, venant de différents milieux et ce sujet fait surface à tout coup! Il y a des gens qui pleurent tellement le sujet les font rire et d’autres qui en sont choqués. Mais peu importe le type de soirée, si les gens ont du plaisir, ils finiront inévitablement par parler de pets! Remarquez la prochaine fois que vous avez un souper chez des amis!


Bilan de notre soirée avec nos nouveaux amis de Chambly : Génial! Bouffe à couper le souffle, très bonne compagnie si on met de côté la deuxième personnalité de Mme Voluptueuse voulant ''scorer'' à tout prix, conversations stimulantes et diversifiées, musique parfaite. Nous sommes prêts à récidiver n’importe quand avec vous, malgré le maudit pont Champlain! La prochaine sera chez nous de toute façon!

P.S. Merci de noter que notre nouveau ‘’fun-o-mètre’’ est basé sur le nombre de fois que le mot ‘’pet’’ est prononcé durant une soirée! Au plaisir de faire d’autres découvertes aussi plaisantes que celle-ci.

*Je l’ai surnommée Voluptueuse parce que je vois cette personne comme étant une femme qui aime les plaisirs de l’esprit et des sens. Je trouvais que cela la représentait bien!

**Je lui ai personnellement accordé ce titre, car il a séduit notre côté gourmand sur toute la ligne! Miam!

13 octobre 2010

De l'ambiance par la musique s'il-vous-plaît!

L’art de recevoir, selon moi, se manifeste à plusieurs niveaux. Premièrement, respecter ses capacités culinaires. Un souper à la bonne franquette, constitué d’aliments frais et simples, est tout aussi plaisant à déguster que des plats complexes servant à épater la galerie ! Et entre vous et moi, prendre connaissance des goûts et dégoûts de nos invités ne complique pas notre tâche et c’est une gentille attention qui nous permet de viser dans le mille pour les combler. Deuxièmement, l’accord entre les mets et le vin est également important à mon palet ! J’adore m’amuser à assortir les jus de raisins alcoolisés à chacun des plats que je choisis de servir à mes invités! Je suis loin d’être experte en matière de vins, mais j’aime complimenter les plats et aussi les challenger. Finalement, un must pour une soirée réussie, la zizique! Pour les souvenirs que la musique évoquent en chacun de nous, pour l’effet qu’elle a sur l’ambiance, pour le plaisir qu’elle me procure tout simplement. Un complément, à mon avis, trop souvent négligé et qui est aussi important que les herbes fraîches et le poivre !

Mon dernier coup de cœur est Gotan Project. Un groupe qui offre une musique mêlant électronique et tango. Je suis récemment tombée amoureuse de leur premier album paru en 2001 La revencha del tango et n’en démord pas ! Assez électronique pour un souper entre amis et parfaitement tango pour un souper un peu plus…disons intime et intense ! Le groupe était récemment de passage à Montréal au Metropolis. Je n’ai malheureusement pas eu la chance d’assister à l’évènement, mais aurait adoré !


Un couple d’amis nous a fait découvrir l’album Quiet letters du groupe Bliss lors d’un brunch il y a de cela quelques années. J’ai accroché immédiatement ! Fidèle à mes comportements impulsifs, je me suis procuré l’album le lendemain de notre déjeuner. J’ai compris ce qui m’avait gagné dès la première écoute. Plusieurs titres offerts sur l’album sont interprétés par la magnifique voix de Sophie Barker de Zero 7. Des styles et des instruments brillamment conciliés et diversifiés, une musique d’ambiance à la fois vivifiante et tranquille et des rythmes classico-africains. Un chef d'œuvre !


Pour les souvenirs, je ne peux passer sous silence la chanson Unforgettable interprétée par Nat King Cole et Nathalie Cole. Cette chanson jouait sans cesse lors de nos week-ends à Waterloo durant mon enfance. Ma famille tout entière ne peut avoir oublié ce temps où un de mes oncles la faisait jouer à répétition à tue tête! Curieusement, je ne m’en suis jamais lassée. Elle est gravée dans mon cœur. Bref, je ne casserais jamais les oreilles de mes convives en la faisant jouer en ‘’loop’’ toute une soirée, mais j’aime combiner cette chanson à une sélection de jazz et rhythm and blues.
 
J'ai pris plaisir avec les années à découvrir de nouveaux sons et de nouvelles ambiances et ne m'en passerais plus aujourd'hui. J'ai maintenant mon spécialiste ‘’personnel’’ en la matière et préfère taire son nom et l'endroit où il travaille de peur de faire les mêmes achats que vous lors de ma prochaine visite à son magasin! Et vous, qu'avez-vous à me faire découvrir?

04 octobre 2010

Point G: une expérience qui goûte le Ciel !

Lorsque je veux me faire plaisir, je déguste des fromages, spécialement ceux provenant du Québec, accompagnés d’un rouge aux arômes de petits fruits. Je préfère de loin me gâter ainsi que de tomber dans les douceurs sucrées servies après un repas. Il m’arrive parfois de me laisser tenter par des pâtisseries avec lesquelles je suis tombée en amour durant l’enfance, mais que très rarement. Ma liste de pêchés mignons s'est toutefois allongée il y a de cela quelques semaine.

Des collègues de travail se sont rendus au marché Jean Talon pour l’heure du lunch et étaient sur le point de révolutionner mon univers sucré. À leur retour, j’ai trouvé sur mon bureau un objet non identifié ressemblant un mini-burger tout brun, sans condiment, garni de sésames! Aucun étonnement de retrouver une légère odeur chocolatée, mais à ma grande surprise, la nouvelle découverte était extrêmement légère...en poids bien évidemment! Sans plus attendre, je l’ai porté à ma bouche pour finalement n'en faire que deux bouchées!. Un mélange de textures merveilleusement harmonisées, un goût parfaitement sucré…simplement exquis. La douceur qui m’avait été offerte était Choco-sésame!

Photo provenant du site Point G

Un collègue a récidiver peu de temps après notre première expérience. Il s’est procuré deux paquets afin de déguster, en collectivité, d’autres saveurs offertes en petites merveilles! Nous étions sept assis autour de la table lors de notre pause d’après-midi, à attendre fébrilement que les petits macarons mignons soient coupés en sept portions égales! Des saveurs comme Lavande-Bleuet, Lime-Basilic, Abricot-Thé noir, Fleur de coquelicot, Vanille de Madagascar pour ne nommer que ceux là! Mes coups de cœur : Café expresso et Pistache grillée. C’était aussi bon que dans mes souvenirs! J’en aurais pris encore et encore.

Je me plaît à présent de décrire ces macarons mignons comme étant de mini-burgers aromatisés, ayant une meringue ultra légère pour pain et une espère de mousse-miam-miam pour galette de viande! Succulent!

La boutique de plaisirs gourmands qui fait les macarons se nomme Point G et a été créée par deux chefs pâtissiers d’origine française. Le concept Point G est pour Gâteaux (macarons), Gaufres, Glaces, Gourmandises, Gelati, etc. Leur boutique est située sur Mont-Royal, toutefois il est possible d'acheter leurs produits dans plusieurs points de vente. De plus, la boutique Point G encourage les produits de base locaux et n’hésite pas à promouvoir les produits du terroir du Québec, ce qui est non négligeable à mon avis!
Allez goûter à ces petites merveilles comestibles, vous m’en reparlerez…très certainement!

Le Point G
1266, rue Mont-Royal
Montréal, Qc
H2J 1Y3

29 septembre 2010

Mon journal intime gourmand virtuel

Je me présente, Marie-Claude, maman et copine à temps plein, épicurienne à ses heures, début trentaine. Désire partager ma passion pour la bouffe, les bons vins et les soirées en famille et entre amis à travers mes récits.

En gagnant de l'expérience en tant que jeune adulte, pour le pas dire en vieillissant, je commence à accepter le fait que j'ai perdu de précieuses années à oeuvrer dans un domaine qui n'est pas pour moi. J'ai même cru, il y a de cela trois ou quatre ans, que j'avais finalement trouvé ce qui me passionnait. En m'affairant derrière les fourneaux, je communiquais mes doutes à Monsieur à propos de mon retour aux études dans le domaine de l'informatique. En rectifiant l'assaisonnement de l'Osso bucco qui mijotait sur le feu, je lui disais à quel point je n'étais pas totalement convaincue d'avoir fait le bon choix! J'ai dû interrompe ma ré-orientation professionnelle afin de donner naissance à Filston. Ce n'est que quelques mois après avoir mis fin temporairement à mes études, que j'ai eu la certitude d'y avoir mis fin définitivement.

Alors, me voilà de retour à la case départ. Avec le travail, la maison, Filston et Monsieur qui occupent largement mes temps libres, je me promets une ré-orientation du tonnerre dans quelques années. Et d'ici là, vous pourrez me lire... ou pas! À vous de le décider! Écrire, cuisiner, recevoir des gens à la maison sont les choses qui me rendent heureuse et je compte en abuser jusqu'à ce que le moment soit venu pour moi de passer à la prochaine étape.

Voici la recette qui a inspiré une de mes nombreuses prises de conscience!



OSSO BUCCO À LA BENKELFAT

Temps de préparation | environ 3h30
Nombre de portions | 6

                        6 jarrets de veau de 2po d’épaisseur
                        2 gros oignons
                        3 grosses carottes
                        1 boîte de tomates entière
                        Zeste d’un citron
                        1 verre à moutarde de vin blanc sec
                        1 bouquet de basilic
                        1 bouquet de persil italien
                        Sel et poivre au goût
                        Huile d’olive

Préparation

Enfariner les jarrets de veau et les faire dorer dans une marmite de type Creuset avec un peu d’huile d’olive. Compter environ 10 minutes pour chaque face. Retirer les jarrets, les couvrir et les déposer au four tiède. Passer les oignons et les carottes au robot culinaire. Verser la purée dans la marmite avec quelques giclées d’huile d’olive et faire revenir pendant 20 minutes en remuant de temps en temps. Broyer les tomates, les ajouter à la purée et laisser mijoter de nouveau 20 minutes à feux doux. Placer les jarrets dans le mélange, arroser de vin, ajouter la moitié du bouquet de basilic, saler et poivrer. Laisser mijoter à feux doux pour environ 45 minutes. Ajouter le restant du basilic et la gremolata 10 minutes avant la fin de la cuisson et le tour est joué!

Gremolata

Hacher le persil finement et zester le citron. Mélanger le tout et y ajouter un peu d’huile d’olive.

Notes personnelles

J’aime accompagner ce plat d’un simple riz basmati ou de tagliatelles auxquelles j’ajoute de la gremolata. Si vous n’avez pas de robot culinaire, je vous suggère de râper les carottes et d’émincer les oignons. Après avoir ajouté les tomates au mélange, il vous sera alors possible de passer le tout au mélangeur afin d’obtenir une purée.

Merci à la parisienne qui m’a généreusement offert cette recette il y a de cela quelques années et qui est un incontournable à notre table dès que l’automne se pointe le bout du nez!

17 septembre 2010

Tu nous as quitté, mais j'en suis heureuse...

Troisième dimanche du mois d’août, le soleil brillait et la chaleur surchauffait notre peau. Nous débutions nos vacances estivales et à notre grande surprise, nous avions déjà mis notre stress de côté. Bébé et Monsieur à l’étage pour la sieste, je me suis assise à l’extérieur afin de préparer le repas du soir tout en sirotant un petit verre de rosé. Nous attendions toute la famille pour célébrer l’anniversaire de mon père et mon beau-frère. Quoi de mieux qu’un souper en toute simplicité, accompagné de gens que nous aimons, pour débuter ce qui allait être des vacances chargées en émotions?! Je vous invite à la table de mon jardin le temps de quelques lignes, afin de vous partager le récit d’un après-midi… le verre de vin est optionnel et à vos frais!


Je pleurniche comme une Madeleine en coupant des oignons quand mon index et mon majeur sont sauvés par le téléphone. Ma mère au bout du fil m’annonce que ma grand-mère est à l’hôpital dans un état peu favorable entourée de ses fils. Je raccroche et note le calme autour de moi. Aucun bruit d’enfants, aucun oiseau dans le ciel. Il n’y a que moi, le silence et un sentiment d’impuissance. Mes proches savent à quel point ma grand-mère a été marquante sur plusieurs aspects de ma vie. En grandissant non loin de sa résidence, j’ai eu la chance de développer une relation particulière avec elle et mon grand-père. Je n’ai pas toujours été en accord avec ses opinions, mais j’admirais son ouverture d’esprit et sa capacité d’adaptation aux différentes générations qu’elle a traversées.


Toujours figée sur ma chaise de patio, je me remémore le temps où elle était coquette, débordante d’énergie et de caractère! Une femme qui séduisait les gourmands les plus exigeants avec ses petits plats concoctés avec amour. Au moment où j’évoque ces souvenirs dans ma tête, se tient-elle au milieu du fameux tunnel de lumière? Elle avait été y jeter un coup d’œil il y a quelques années sous des circonstances semblables. Elle avait alors décidé qu’il n’était pas encore temps pour elle de nous quitter. Mais qu’allait-elle décider cette fois-ci? Peut-être était-elle fatiguée? Fatiguée de lutter contre la souffrance qui l’habitait depuis tellement d’années. Qui pourrait l’en blâmer? Je ne me suis jamais retrouvée dans une situation où la mort frappait à ma porte, mais à mon avis, cette dernière est beaucoup plus effrayante pour les gens qui restent. Nous devenons égoïste, car nous ne pouvons envisager de ne plus les avoir à nos côtés.


Mes pensées vont ensuite à un de ses fils habitant à l’étranger. C’est une personne qui m’est extrêmement cher et je tente de m’imaginer à quel point cela doit être difficile de vivre une telle situation à des milliers de kilomètres. Me foutant éperdument de l’heure qu’il est dans son coin de pays, je l’appelle afin de m’assurer qu’il se portait bien malgré les circonstances. Suite à notre conversation, je décide de me rendre à son chevet sans attendre. Pour moi, mais également pour lui.


Laissant les préparatifs de notre souper derrière moi, je saute dans ma voiture pour aller lui rendre visite. Elle avait toujours eu une façon bien à elle de nous démontrer son amour, mais je sais au fond de moi qu’elle serait extrêmement touchée et fière de savoir ses petits-enfants à ses côtés. Ma sœur et mon frère le savent également et c’est pour cette raison qu’ils sont assis dans ma voiture qui file vers l’hôpital.


Nous arrivons à sa chambre sans trop savoir à quoi nous attendre. Lors de notre arrivée, ses fils se retirent de la chambre afin de nous laisser du temps avec elle. Bon! C’est à mon tour de m’asseoir à ses côtés pour lui parler. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve cela intimidant de m’adresser à quelqu’un qui est dans le coma. Mal habile et chargée d’émotions, je tente de trouver les bons mots. Je l’embrasse, prends sa main dans la mienne et lui dit ce qui me semble le plus réconfortant.


‘’Grand-maman, tu es en droit, une fois dans ta vie, de ne penser qu’à toi. Si ta plus grande inquiétude est de laisser derrière toi l’amour de ta vie, tu peux quitter l’esprit tranquille. Chacun d’entre nous allons nous assurer que Grand-papa se porte bien et ne manque de rien. Tu vas certainement me manquer, mais de savoir que tu ne souffriras plus apaisera ma peine. Je t’aime.’’


Après avoir prononcé ces paroles, nous avons pris le chemin du retour vers la maison où Bébé et Monsieur m’attendait. J’avais la gorge serrée, je savais bien que l’urgence que j’avais ressentie de me rendre à son chevet n’était pas le fruit de mon imagination! Ce n’est qu’à l’arrivée de mon père, un peu plus tard, que nous avons appris sa mort. Elle s’est éteinte quelques minutes après notre départ, comblée d’avoir eu la chance d’être entourée de gens qu’elle aimait. J’ai lâché un soupir de soulagement pour elle et je me suis ensuite mise à pleurer.


Le 15 août dernier, j’ai compris à quel point il est important d'être entouré de ses proches durant les moments difficiles. J’ai compris qu’elle était prête, depuis un bon moment déjà, à traverser le long tunnel de lumière. Seulement, l’amour qu’elle vouait à ses proches l’en empêchait. Elle attendait que nous soyons prêts. Prêts à poursuivre notre chemin sans elle. Prêts à accepter de ne plus l’avoir à nos côtés. Elle a pensé à nous jusqu’à la toute fin. Aujourd’hui, elle est libre de souffrances et libre de penser à elle et elle seule. Je t'aime Grand-maman.

Jeannine (née Clermont) Brisset
1924 - 2010

14 avril 2010

Bouse de vache n' Roll!

Ah le printemps! Quelle magnifique saison où tout revient à la vie. Une odeur particulière se fait sentir dès les premiers jours de chaleur et de soleil. Un mélange enivrant de terre gorgée d'humidité, de fumier, de mojito et de sexe.

Les 5 à 7 se font plus fréquents, la cadence des promenades augmentent afin de voir notre tour de taille d'hibernation diminuer, les enfants relèguent aux oubliettes les petites roues de leur vélo, les parents de ces mêmes enfants sont malgré eux devenus adeptes de la course à pied, les enjoliveurs brillent sous les chauds rayons du soleil, les propriétaires de chiens doivent recommencer à traîner leur petit sac de plastique, certains couples s'embrassent tandis que d'autres se déchirent... chaque printemps est prévisible et c'est pour cette raison qu'il est si bon de le voir réapparaître.

Son arrivée est réconfortante et répand une douce euphorie un peu partout. Le paysage s'embellit, les parcs retrouvent leurs squatteurs de l'heure du lunch et les plus impatients d'entre nous prendrons prématurément leur premier verre de la saison sur une terrasse afin de souligner l'événement. De mon côté, je profite du parfait alignement de M. Galarno avec la fenêtre de mon condo gris et bleu pour me faire dorer la couenne l'après-midi en rêvassant à ce que le printemps réveille en moi et surtout, repenser aux bons souvenirs que les printemps ont laissés chaque année.

Petite blondinette, je ne pouvais quitter la maison sans mes ‘’duck shoes’’ vert et bleu. Vous vous rappelez ces espèces de souliers imitant les palmes d’un canard? D’ailleurs, je me demande comment nos parents ont pu croire en l’étanchéité du produit alors que les chaussures nous arrivaient tout juste au bas de la cheville? Je me souviens des matchs endiablés de ballon chasseur sur le terrain boueux où j’étais la seule courageuse (pour ne pas dire folle) qui jouait avec les garçons. Je me rappelle également des paroles de la chanson ‘’Les 12 mois de l’année’’ que l’on chantait en sautant à la corde et je peux encore goûter la saveur des fantômes glacés ayant des gommes multicolores pour yeux! Miam!

Entre le temps où je jouais à la marelle et mon rôle de ''Super Mommy'', le printemps m'a fait vibré plus d'une fois. Mes rencontres ont été passionnées et mes réveils brutaux. Il m'aurait fallu un manuel ''Comprendre les femmes pour les nuls'' pour nager aux travers chaque fonte des neiges! Je n'avais pas de difficulté à comprendre la ligne de pensées de la gent masculine, mais plutôt celle des femmes. Un monde imaginaire complet déambulait dans ma tête... mon monde...totalement irréaliste, agréablement rêveur, rempli d'histoires inventées de toute pièce mettant en vedette mes coups de coeur du mois. Je jouissais à l'idée de pouvoir contrôler ce monde et j'en profitais pleinement!

Trente-deux printemps se sont écoulés depuis le début de ‘’mon monde’’ et il évolue toujours à ma façon, même si j’ai couramment l’impression du contraire. Je ne suis toutefois plus la vedette prétentieuse et naïve que j’étais jadis! Je me remémore avec plaisir les doux moments qui ont fait de moi la personne que vous lisez aujourd’hui. J’espère avoir touché les gens qui ont été de passage dans ma vie autant qu’ils m’ont touché. Je ne regrette aucun printemps, chacun d’entre eux sont spéciaux à leur façon. Et quand la vie me ramène un printemps du passé, je souris et me dis que je ne suis pas la seule à se souvenir!

24 mars 2010

Orgueil vs équilibre mental

Ça y est, c’est confirmé, nous déménageons dans l’Sud les amis! Nous laisserons notre modeste plain pied de Terrebonne Ouest à la fin du mois de mai, apportant avec nous de merveilleux souvenirs de ces deux dernières années. Notre maison aura vu plusieurs soupers en famille et entre amis, le baptême de Manuel où une tente ‘’Budweiser’’ nous cachait du chaud soleil du mois de juin, quelques après-midi de conserves Bernardin, les premières tomates de jardin de mon copain, un Noël innovateur de tapas, le premier anniversaire de naissance de notre fils et j’en passe… tous et chacun accompagnés de bons vins, de Dirty Martinis, de Bombay tonics et de Brésiliens avec un soupçon de café!

Comme toute bonne chose a une fin et que cette fin est arrivée plus vite que l’on avait espéré, nous nous sommes mis à la recherche active de notre ‘’propriété de rêve’’. Notre bonne étoile nous a également suivi dans cette aventure, car nous avons trouvé chaussures à nos pieds dès la première journée de visites! Nous étions à ce point convaincus d’avoir trouvé la maison parfaite pour notre petite famille que nous avions rédigés l’offre avant même de quitter pour une seconde journée de visites! Finalement, c’est elle qui nous avait choisi et nous avons eu la sagesse de reconnaître tout ce qu’elle pouvait nous offrir… comme par exemple une superbe salle à manger fermée (question de ne pas réveiller bébé) où nos soupers arrosés pourront prendre place! Yeah!

C’est ainsi que notre famille entre dans la période moins agréable d’un déménagement c’est-à-dire, le temps des boîtes. Je tente tant bien que mal de prendre un peu d’avance, mais je me rends compte que la liste de tâches ‘’dernière minute’’ sera infiniment longue. Préférant garder un paquet de trucs pour bébé à la portée de la main le plus tard que possible, je devrai boucler le dernier 48 heures en 72 heures! J’ai viré l’équation de tous les côtés… faut pas avoir le Q.I. d’Einstein pour comprendre qu’il me manquera inévitablement de temps! Je me devais de trouver une solution afin que mon fils ne s’amuse pas à vider les boîtes au fur et à la mesure que nous les remplirons. En songeant très sérieusement au problème une dizaine de secondes, une idée de génie m’est soudainement venue à l’idée. Pourquoi ne pas solliciter ma mère, pour une centième fois depuis le début de l’année 2010, afin que mon fils ait du plaisir durant le week-end et ne subisse pas le stress qui s’emparera de nous (Ok…de moi!) le jour D? Le combiné à la main, je me félicite pour cette illumination qui rendra ce dernier sprint plus facile à gérer sans bébé. Bonne nouvelle! Ma mère a accepté sur-le-champ, alors je peux rayer une première tâche de cette interminable liste.

Au moment où je vous écris, seulement 15 boîtes ont été scellées. Je regarde les semaines passées et ma sérénité s’envole un peu plus chaque jour. En fait, mon équilibre mental du mois de mai sera inversement proportionnel à mon orgueil de fille qui pense pouvoir y arriver seule! Je me dois de piler sur ce dernier au nom de l’harmonie qui règne dans notre famille.

Alors chers amis et amies, je vous écris aujourd’hui, mais ne le redirai pas vingt fois. Vous êtes les bienvenus chez nous le 30 mai en après-midi afin de nous donner un coup de pouce. Ne laissez pas la gêne vous envahir et écrivez-moi sans tarder afin de réserver votre place, car celles-ci sont limitées. Vous vous verrez assigner une tâche précise et serez mis au courant le moment venu. Merci de ne pas nous faire parvenir de demandes spéciales demandant de travailler avec une personne précise, car aucun caprice ne sera toléré. Étant donné que nous ne voulons pas encourager le travail au noir, nous avons décidé de vous payer en alcool et en mal bouffe, mais notez que vous ne repartirez pas avec vos restants. J’attends vos courriels avant le 1er mai.

P.S. Avis à ceux qui voulaient s’improviser peintre pour l’événement: le contrat a été donné à un professionnel, car vous aurez probablement consommé trop d’alcool pour peinturer les murs sans ‘’beurrer’’ le plafond.

04 mars 2010

Lettre d'excuses à ma façon

Est-ce que ça vous arrive que tout et tout le monde vous tape sur les nerfs? D’être exaspéré par à peu près n’importe quoi, n’importe qui ou n’importe quelle situation?

C’est ce qui m’arrive en ce moment et je me tape sur les nerfs! Mon copain doit penser que je prends plaisir à être castrante. Ce n’est pas de tout repos toujours être en maudit ou insatisfaite!

Et savez-vous à quel moment mon comportement de garce m’a frappé? Pas plus tard que lundi matin en entendant certaines de mes collègues frustrées se plaindre à propos de tout et de rien. Elles le font probablement par habitude et sans s’en rendre compte. Il est évident que tous les jours ne sont pas roses et que nous avons chacun notre dose d’irritants. Mais de là à penser tout haut que tous les clients sont des tarés, c’est un peu exagéré! Leurs commentaires et leurs exaspérations m’ont amenés à faire une introspection éclaire quant à mes comportements.

C’est probablement cet effet miroir qui m’a donné mal à la tête toute la journée d’ailleurs. La seule et énorme différence entre le comportement de mes collègues et le mien, c’est que le mien affecte mes proches! Mais avant de m’enliser sous un sentiment de culpabilité, j’ai décidé d’évaluer mes irritants ou l’origine de ces derniers versus mes comportements. Peut-être serai-je capable d’alléger la liste de mes torts? Brillante idée!

Mon irritant premier est sans aucun doute la fatigue. Je suis épuisée physiquement et psychologiquement! Je me suis viré le sang pour un paquet de futilités tout au long de ma première année comme maman-ménagère et je me rends maintenant compte que je n’ai su profiter au maximum de l’évolution de mon garçon qui se déroulait sous mes yeux. Tout le monde te met en garde contre cette erreur commise par la majorité des nouveaux parents. Première chose que j’ai faite? J’ai prié pour le jour où il commencerait à manger des céréales, le jour où il était pour ramper, qu’il dirait son premier mot, qu’il marcherait…et finalement, je continue aujourd’hui de prier pour qu’il mange autre chose que des céréales, qu’il arrête de dire mon nom pour rien et surtout, qu’il n’apprenne jamais à courir, car je suis trop épuisée pour courir après lui!

Appelons mon deuxième irritant ‘’Une situation qui m’a prise par surprise’’. Je ne comprends pas ce qui s’est passé lors de l’accouchement. J’ai donné naissance à un bébé et je me suis retrouvée avec des jumeaux non identiques ayant 33 ans et 52 semaines de différence d’âge!?!? Encore chanceuse que seul le plus jeune s’accroupi, le visage rouge violacé, devant ses jouets en moyenne 3 fois par jour! En exposant mon cas aux copines, leur non verbal m’a immédiatement indiqué qu’elles avaient également été victimes de cet étrange phénomène. Je préfère garder les exemples concrets pour mes nombreuses tentatives de raisonnement adressées au sexe fort de la maison. Je suis convaincu que plusieurs ‘’lectrices’’ comprendront sans plus d’explication. Dans le cas où vous seriez un ‘’lecteur’’, ce que vous venez de lire est sans importance et il est tout à fait normal que vous ne vous sentiez aucunement concerné par mes propos…vraiment!

Mon troisième irritant n’est que temporaire, mais sûrement le plus intense de tous. Nous avons eu la brillante idée de vendre notre maison. Les boîtes de notre dernier déménagement ne sont même pas toutes défaites que nous devons recommencer à paqueter! Le nombre de gogosses que nous accumulons en seulement 2 ans est assez surprenant. Surtout que mon homme garde beaucoup trop de trucs ‘’au cas ou’’! Gardez cela pour vous, mais chaque fois qu’il s’absente quelques jours, j’en profite pour me débarrasser d’objets inutiles ou sans valeur sentimentale. Cette initiative de ma part permettra d’alléger notre pénible tâche de remplissage de boîtes et nous fera économiser en soins chiropratiques! Économies que l’on investira sagement dans les services d’un peintre…qui nous feront économiser à leur tour en soins massothérapeutiques…que nous pourrons alors investir dans quelques extravagances côté déco…vous avez compris le principe je pense! Bref, la maison s’est vendue extrêmement rapidement (pas mal plus vite que nous aurions espéré pour être honnête!) et nous devons débarrasser le plancher d’ici 2 mois…ce qui n’aide pas ma cause au sujet de mon irritant numéro 1!

J’enchaîne et termine avec mon quatrième irritant. Il est en moi depuis toujours et je lutte du mieux que je peux contre même si cela ne paraît pas toujours…l’impatience! Je déteste être en mode ‘’Attente’’. Attendre une confirmation écrite avant de nous trouver une autre maison, attendre ma facture après un souper au restaurant. Attendre après le papier mouchoir que j’ai demandé à mon copain il y a 10 minutes en tentant de minimiser les dégâts de son jumeau et que ce mouchoir tarde à arriver, car il ne peut détourner les yeux du commentateur sportif en ondes. Attendre chez l’esthéticienne lorsque j’ai un rendez-vous, attendre après la fille qui prend ma place pour le chiffre suivant. J’ai de la patience pour seulement deux choses je crois : attendre à la clinique lorsque mon plus jeune est malade et attendre devant la boîte aux lettres ma dernière commande de Victoria’s Secret! Je ne peux malheureusement pas enrayer définitivement l’attente de ma vie et ma personnalité ne peut malheureusement pas faire abstraction de son pire défaut en tout temps!

Alors, voici mon étude issue de plusieurs minutes de réflexion.

Sujet : Mes irritants versus les torts causés à mon entourage.

Chers jumeaux non identiques, membres de la famille et amis,

Après mûre réflexion, je désire débuter cette lettre d’excuses en m’adressant aux jumeaux. Je ne suis pas la femme la plus facile à vivre je vous le concède, mais soyez assurés que je vous aime énormément…sinon je ne vous endurerais pas depuis si longtemps moi non plus! Parents et amis, je ferai de mon mieux à tous les jours pour rendre la vie agréable en ma compagnie. Dites-vous que je dispose que de très peu de temps libres à passer en votre compagnie et que c’est peut-être une chance pour vous!

Non, non…sérieusement! Je vous aime et vous comptez tous énormément dans ma vie pour différentes raisons. À l’avenir, je me ferai un plaisir de me reposer à chaque occasion qui se présentera et je déléguerai quelques-unes de mes tâches de Super Mommy afin d’améliorer mon humeur. Je promets également de mieux composer avec ma récente réalité de maman de ‘’jumeaux non identiques’’ et ce, sans m’en plaindre. D’avoir une attitude positive à la maison même quand tout ira mal ainsi que lorsque le plus jeune sera malade et que le plus vieux écoutera encore ce maudit canal RDS pendant que je lui parle. Je promets que tout au long de la transition entre les deux maisons, je serai plus indulgente face au désordre dans la maison. Et ce, même si je considère qu’il n’est pas plus difficile de mettre le linge dans le panier à linge sale que de le laisser traîner dessus. En ce qui a trait à l’impatience, ne vous attendez pas à des miracles. Je suis impatiente de voir des résultats dans mon ‘’nouveau’’ comportement avant même d’avoir fait des efforts…je laisse tomber, c’est au-dessus de mes capacités!